Collection

Celtes et gaulois

  • Guerrier du premier âge du fer

    Les objets qui entouraient le défunt, une épée, un bracelet et des rasoirs nous indiquent qu’il s’agissait probablement d’un guerrier. Une situle étrusque était placée dans cette tombe : c’est une sorte de seau en bronze fabriqué en Italie du Nord et contenant la boisson servie lors des banquets. Ce récipient était accompagné d’une petite coupe en bronze, une phiale, qui servait à offrir la boisson aux dieux lors des rituels ouvrant le banquet. Cette tombe recouverte d’un tumulus date des environs de 800 avant J.-C., au début de la métallurgie du fer. Posséder une épée en fer à l’époque avait une haute valeur symbolique puisque sa fabrication relevait de la prouesse technique. La présence d’une vaisselle importée d’Italie souligne le caractère prestigieux de cette tombe. Ce guerrier appartenait à l’élite sociale qui commençait alors à naître en Europe occidentale.

  • LE LÉBÈS DE SAINT-COLOMBE-SUR-SEINE

    Trouvé en 1846 dans une tombe sous tumulus de la vallée de la Seine, entre Châtillon et Vix, le lébès (bassin sur trépied) de Sainte-Colombe-sur-Seine est une pièce exceptionnelle. L’ancienneté de sa découverte a occulté l’importance de la sépulture dans laquelle il se trouvait. Il s’agissait certainement d’une tombe princière celte. Le personnage enterré sous ce tumulus reposait sur un char à quatre roues dont des fragments se trouvaient dans la tombe. Le mobilier, de même style que celui de la tombe de la défunte de Vix, est cependant moins prestigieux, signe qu’il s’agit peut-être de la sépulture d’un aristocrate se plaçant sous l’autorité de cette femme.

  • Le trépied supportant le bassin est constitué d’un assemblage de tiges de fer et de manchons en bronze réalisé selon une technique typiquement étrusque (nord de l’Italie). Il est orné de têtes de canard et repose sur des pattes de lion. Cette iconographie, provenant d’Asie Mineure et transmise par les Grecs, a infusé jusque dans le monde étrusque.

  • La cuve en bronze est surmontée de protomés représentant des griffons, animaux chimériques dont le cou de serpent supporte un bec d’aigle surmonté d’oreilles de chevaux. Au-dessus des becs grands ouverts, laissant voir des langues pointues, se trouvent des yeux globuleux cernés d’un bourrelet en relief. Sur leur cou serpentiforme des écailles sont finement gravées.

  • Statue Hallstattienne, guerrier, Coll. MPC - Trésor de Vix

    Un sanctuaire et des statues

    Au début des années 1990 des archéologues découvrent, à proximité de la tombe de la défunte de Vix, ce qui pourrait s'apparenter à un sanctuaire. Dans les fossés entourant ce site, se trouvaient deux statues en calcaire. L'une d'elle est dénommée sous le qualificatif de "guerrier assis". Ses jambes sont repliées derrière un bouclier dont la partie centrale et la main du personnages sont distinctes. Ce sanctuaire aurait été brutalement détruit vers 450 av J.-C. Une hypothèse est de dire que ces statues furent alors décapitées puis jetées dans les fossés.

  • Statue Hallstattienne, divinité au torque, Coll. MPC - Trésor de Vix

    L’autre représente une personne assise portant une longue robe. Autour de son cou se trouve un torque à tampons terminé par deux grosses boules. Si selon certains archéologues, il pourrait s'agire d’une représentation de la Dame de Vix, le port du torque s'est fait par les deux genres : masculins et féminins. L'absence des tête et d'inscriptions ne permettent pas réellement de connaître l'identité des personnes représentées.

  • Source de la Douix © J. Bourgeois

    La résurgence de la Douix

    La résurgence de la Douix à Châtillon-sur-Seine est un lieu empreint d’une calme beauté éminemment poétique. Considérée comme l’une des plus belles sources de France, son aménagement actuel date de la fin du 19e siècle. 

    En 1993, suite à un pompage des eaux visant à une exploration spéléologique, un ensemble d’offrandes a été prélevé qui donne un éclairage sur l’histoire de ce lieu. Certaines fibules datent de l'époque de la Dame de Vix. Ceci laisse entendre que les habitants du mont Lassois venaient faire des offrandes à la Douix. D’autres, d’époque gauloise, seraient originaires du Sud de la France et d’Italie du Nord. La rareté de ces objets de provenance lointaine les rend précieux, ce qui renforce le geste de l’offrande. Le dépôt d'objets se poursuit à la période gallo-romaine avec des statuettes en pierre. Par la suite, jusqu'au début du XXe siècle, les jeunes filles en âge de se marier lançaient des épingles dans l’eau. Si l’objet flottait, elles pouvaient espérer se marier dans l’année.

  • Mater tenant un enfant, Douix, coll. MPC - Trésor de Vix

    Mater tenant un enfant, Châtillon-sur-Seine, source de la Douix, 1er- 3e siècle ap. J.-C., calcaire oolithique

  • Guerrier du premier âge du fer
  • LE LÉBÈS DE SAINT-COLOMBE-SUR-SEINE
  • Statue Hallstattienne, guerrier, Coll. MPC - Trésor de Vix
    Un sanctuaire et des statues
  • Source de la Douix © J. Bourgeois
    La résurgence de la Douix